Salavdor-Honduras-Nicaragua

Holà !

C’est un peu avec regret que nous traversons en moins de 48 heures les frontières du Salvador et du Honduras ainsi que les quelques centaines de kilomètres qui nous séparent du Nicaragua. Mais le temps presse un peu (mamie Marie arrive bientôt au Costa Rica), nous préférons parcourir tranquillement le Nicaragua plutôt que très succinctement les 3. Une autre fois peut-être…

Notre seul arrêt dans une petite station thermale du Honduras nous permet de rencontrer     , une hondurienne qui vit depuis 25 ans à Los Angeles et sa nièce, Sigrid, dont le mari travaille aussi aux USA pour pouvoir faire vivre sa famille. Le passage clandestin vers la maison de l’oncle Sam est une réalité quotidienne dans cette région du monde. Elles nous reçoivent chez elles et nous offrent le repas. Une démonstration d’hospitalité très touchante quand on sait le niveau de pauvreté que connait ce pays ! Un grand merci à vous.

3ème frontière en l’espace de 2 jours, le Nicaragua, et pas des moindres… Nos 4 heures de lambinage à la frontière nous laisse le temps de faire connaissance avec Daniel et Davina, un couple de canadiens qui voyagent depuis quelques mois avec leurs 4 enfants.

Ensemble, nous nous dirigeons vers la péninsule de Cosigüina, la plus septentrionale du pays. Malgré quelques embuches sur la route pour nos amis canadiens, nous arrivons sur la grande plage de Mechapa où les enfants s’en donnent à cœur joie. En revanche, les courants dangereux manquent de couter la vie à Elo qui se fait une grosse frayeur. La belle soirée de partage qui suit est d’un grand réconfort.

Le lendemain, nous partons à l’assaut du volcan Cosigüina sous une chaleur harassante malgré l’heure matinale. La région est sèche et l’on sait pourquoi ! Heureusement, la vue sur le lac de cratère et les baies alentours mérite l’effort.

Nous quittons ce petit coin isolé du monde, où la population vit de l’élevage de ses troupeaux avec qui nous devons partager les pistes.

Nous nous dirigeons seuls vers le volcan Telica. La piste pour atteindre le départ de randonnée exige un véhicule haut et 4×4.

En fin de journée, nous nous lançons dans l’ascension abrupte des quelques centaines de mètres qui nous séparent du cratère crachant une fumée épaisse et rougeâtre.

Puis, nous poursuivons la marche jusqu’au versant ouest du volcan où nous attend un superbe coucher de soleil derrière le haut volcan San Cristobal. Nous sommes sur la chaine de volcans du Pacifique et le petit Nicaragua en compte 19 à lui seul !

Nous nous dirigeons à présent vers une plage du lac de Managua, au pied du volcan Momotombo et face au Momotombito qui forme un îlot sur le lac. Cet endroit tranquille et pittoresque nous enchante. Peu de temps après notre arrivée, nous voyons débarquer la famille Lawlor avec qui nous passons à nouveau un bon moment.

En route vers la capitale, on fait une dernière escale rafraichissante à la lagune de Xiloá. Alors que nous cherchons un bivouac sûre, nous nous dirigeons vers un bar de plage dont le propriétaire, adorable, nous accueille à bras ouvert. Un groupe de locaux attablés, partage avec nous quelques bières supplémentaires… Merci à tous pour votre hospitalité et votre générosité !

Un arrêt à la capitale, Managua, s’impose pour se faire soigner quelques carries gênantes. Pendant que nous passons chacun à notre tour sur le fauteuil de notre très sympathique dentiste, Léon prend soin des dents de Pooky.

Après avoir fait nos adieux à nos amis du Grand Nord qui se dirigent vers la côte pour retrouver des amis dans leur maison, nous poursuivons toujours plus au sud et faisons une escale rafraichissante au bord de la lagune d’Apoyo. Le bivouac joli et tranquille est une fois de plus parfait. Ici, il fait constamment chaud et les nombreux lacs qui parsèment le territoire sont une aubaine pour nous !

Nous profitons de la relative fraicheur matinale pour aller arpenter les ruelles colorées de la ville de Granada. Nous sommes séduits par le charme et l’authenticité de cette ville qui, contrairement à d’autres villes coloniales, appartient encore toute entière à sa population.

Après quelques échanges de message, nous retrouvons Hervé et Dany que nous avions déjà rencontré 2 ans et demi plus tôt en Grèce, alors qu’ils s’apprêtaient à traverser en Egypte pour partir à l’aventure de l’Afrique ! En quittant la ville, nous assistons à une course  « kéké-tunning » en pleine ville. Et là, ce sont 4 ans d’éducation qui s’effondrent ! Léon est totalement subjugué par ces bolides, leurs pots d’échappement et leurs crissements de pneu…

Nous retournons bivouaquer tranquillement près du lac Apoyo et passons un bon moment avec Hervé et Dany à se remémorer toutes ces aventures déjà passées et à échanger les bons tuyaux pour la suite puisqu’eux arrivent d’Argentine et remontent vers le Mexique.

Nous partageons un dernier petit bout de route ensemble le temps de se diriger vers le volcan Mombacho. Mais il faut croire que nous portons la poisse car eux aussi essuient une crevaison. Une roue de poussette vient se planter en plein milieu de leur pneu. Léon, lui, est ravi de diriger les opérations J

Nous poursuivons notre route chacun de notre côté à la découverte de nouvelles aventures et nous nous retrouverons la prochaine fois en France pour continuer à nous remémorer toute cette expérience extraordinaire. Il est déjà temps pour nous de quitter le Nicaragua et nous passons notre dernière nuit prêt du grand lac Nicaragua avant de traverser la frontière. Cette immense lagune est le seul endroit au monde à abriter des requins d’eau douce. A une époque reliée à la mer, la lagune s’est refermée emprisonnant les squales qui se sont adaptés progressivement à l’eau douce. 2 volcans trônent au milieu du lac, sur l’île d’Ometepe.

On profite de ce méli-mélo de faune et de flore pour conclure cette étape Nicaraguayenne. Après une année 2018 très compliquée avec une révolution populaire violemment réprimée suite au vote d’une reforme des retraites, le pays a aujourd’hui retrouvé son calme. C’est à présent l’un des pays d’Amérique Centrale ayant le plus faible niveau de délinquance et de criminalité. La population, très inquiète de l’image de son pays auprès des étrangers et impatiente de voir revenir les touristes, fait preuve d’une gentillesse et d’une hospitalité exceptionnelle. Le pays, bien que très chaud et assez sec, recèle quelques trésors qui résident principalement dans le nombre de volcans à escalader, de lacs, la proximité de l’océan pacifique et quelques zones de jungle où s’aventurer. Seul bémol, presque tous les accès aux volcans sont payants et les activités destinées aux touristes ont des tarifs calqués sur le voisin Costaricien et sont donc plutôt chères. Cela reste un plaisir de parcourir cette terre encore à des années lumières du tourisme de masse !

Hasta luego !

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