Belize – Guatemala

Holà ! Hello !

Nous faisons nos premiers pas en Amérique Centrale et entrons au Belize. Belize ??? C’est quoi ? C’est où ? Un tout petit pays coincé entre le Yucatan, la mer des Caraïbes et le Guatemala. Une ancienne colonie anglaise indépendante de la couronne depuis seulement 1981. Un mélange culturel de métisses (union entre amérindiens et espagnols), mayas, garifunas (descendants d’esclaves africains), blancs, indiens, arabes, chinois… Un éventail de langues dont les principales sont le créole, l’anglais et l’espagnol. En bref, un joyeux bordel qu’on a hâte de découvrir…

A peine un pied posé dans la petite ville de Corozal située au bord d’une jolie baie du même nom, nous faisons la connaissance de Nina. Cette texane d’origine russe fait construire son petit paradis en bord de mer. En attendant, elle garde la maison d’un ami rentré pour quelques mois aux U.S.A. Joyeuse, sociable, généreuse, spontanée, ouverte… le courant passe instantanément entre nous. Elle tombe totalement sous le charme de Léon qui est heureux de poser ses valises quelques jours et de l’aider à son jardinage.

Nous comptions traverser très rapidement le Belize mais Nina a les arguments pour nous retenir. On profite de la plage rien que pour nous. Elle nous cuisine des petits plats. Et on passe de supers moments à discuter et à rire. Mais le temps presse ! Mamie Marie arrive dans un mois au Costa Rica. Nous devons partir mais, c’est sûr, nous reviendrons goûter avec elle à la douceur de vivre locale. Un immense merci Nina et à bientôt ! 😀

Nous roulons en direction de la frontière Guatémaltèque. Les jolies petites maisons en bois nichées au cœur de jardins luxuriants nous rappellent nos passages sur les îles caribéennes.

Nous faisons un arrêt dans la réserve naturelle de Crooked Tree, un village situé entre 2 bras de rivières marécageuses, paradis des amateurs d’oiseaux.

On ajoute aussi quelques espèces végétales à notre répertoire…

La vie semble s’écouler lentement et tranquillement dans le village. Seule la végétation croit rapidement et vient dévorer les bus scolaires totalement laissés à l’abandon…

Malheureusement, nous devons déjà quitter le pays et nous nous lançons dans le passage de la frontière vers le Guatemala où nous entrons dans la région du Péten, immense forêt dissimulant les vestiges les plus incroyables de la civilisation Maya. Certains ne sont accessibles qu’après plusieurs jours de marche. Avant de nous lancer à la découverte des ruines de Tikal, nous profitons du calme et de la nature autour du joli lac Peten.

Nous nous levons aux aurores pour être à 6h à l’entrée du parc national renfermant la cité maya de Tikal. A cette heure-ci, la faune est incroyable. Nous observons les perroquets, les toucans, les pics verts batifoler à la cime d’arbres colossaux. Nous rencontrons des coatis peu farouches arpentant les chemins à la recherche de nourriture. Nous nous amusons avec les singes araignées qui jouent les acrobates et nous font des grimaces et des farces en nous jetant des branches, mine de rien…

Au détour des petits sentiers serpentant au milieu de la végétation luxuriante, nous découvrons les vestiges abandonnés là par l’Homme. La cité de Tikal s’étend sur des milliers d’hectares et l’on peut aisément imaginer sa grandeur passée. Les pyramides pointent vers un ciel magnifique.

Nous grimpons au sommet pour admirer la vue de ces quelques flèches perçant la cime des géants. Un endroit magique. On en ressort plein d’émotions…

Nous prenons la direction de la région de l’Alta Verapaz en suivant une mauvaise route qui nous oblige à traverser une rivière par le biais d’une barque.

Cette région fût extrêmement touchée par les répressions militaires lors de la guerre civile qui dura 36 ans ! Les villages étaient alors considérés comme bases de soutien des rebelles. Certaines ethnies vivent encore aujourd’hui de manière très isolée et traditionnelle, ne parlant pour la plupart, que leur dialecte. Nous suivons une piste qui descend au village de Mucbilhà, un petit paradis en bord de rivière, entouré par des montagnes recouvertes de jungle.

Ici se cachent un réseau de grottes dont certaines baignées par des rivières. Nous rencontrons là un jeune homme ayant suivi une formation pour accueillir les touristes, leur faire découvrir les grottes et ainsi apporter un peu d’argent à la communauté. Nous nous contentons de le suivre pour une ballade dans le village où nous avons un contact 100% authentique avec les habitants qui cultivent et vendent d’étranges graines rouges extrêmement colorantes servant à agrémenter les plats.

Nous l’écoutons et sommes bluffés par ses idées éclairées concernant l’économie et le mode de vie de sa communauté. Il communique beaucoup avec les jeunes (qui ne connaissent souvent pas la vie en dehors du village et ne parle pas l’espagnol) sur toute sorte de sujet et les encourage à la culture de leurs terres pour gagner leur vie. Léon, lui, se fait dorloter par les petites villageoises.

Nous quittons ce lieu, enchantés par la découverte de ce peuple très attachant et suivons la route qui longe les plantations de café en direction de petits villages de montagne.

A San Juan Chamelco, nous bravons la pluie pour aller rencontrer les gens au marché où chacun vient vendre sa petite production de haricot ou ses quelques poulets.

Nous longeons à présent les plantations de thé et entrons en pays Quiché.

Ici, la vie est dure et encore très traditionnelle. Les femmes se parent de tenues splendides brodées composées d’un huipil, d’un corte et d’une cinta qui souligne la taille. Les tissus sont d’une variété et d’une beauté extraordinaire.

Ces femmes marchent jusqu’au marché de Santa Maria Nebaj avec leur bébé dans le dos pour venir vendre les quelques produits de leur terre, leurs travail de broderie ou venir acheter à l’occasion quelques marchandises qu’elles portent habilement sur la tête. On en prend plein les yeux !

On admire (égoïstement) ces visages marqués par le soleil et le temps mais encore tellement plein de vie !

Nous descendons vers le sud et nous arrêtons dans le chef lieu, Santa Cruz del Quiché où le marché, immense, s’étend sur des dizaines de rue. On ne se lasse pas d’arpenter les allées à la rencontre des marchands et du travail artisanal si minutieux de certains, comme cette femme qui tressent des chapeaux à la vitesse de l’éclair.

Nous arrivons à Chichicastenango où le marché est devenu une attraction pour les touristes arrivant par cars entiers du lac Atitlàn. Nous avons la chance de faire la rencontre dans la rue de Manuela et sa sœur qui nous invitent dans leur maison à assister à une cérémonie particulière…

Chaque année dans son village sont élus des « gardiens » , responsables de prendre soin d’un « saint ». Pour cela, ils récoltent des dons auprès de la population afin de louer une maison spécialement pour y installer ledit saint et pour pouvoir se nourrir. Chaque dimanche, ils revêtent une tenue traditionnelle et arpente les rues du marché pour faire la quête. A leur retour, ils remettent les offrandes au saint et entament des chants rituels. Les femmes, debout depuis 3 heures du matin, se chargent de leur servir à boire et à manger. Un immense merci à tous de nous avoir permis de découvrir cette coutume mêlant traditions mayas et rites religieux.

Nous roulons à présent vers le célèbre lac Atitlàn. Issu d’une éruption volcanique très ancienne, ce lac d’altitude est entouré par 3 volcans. La vue du haut de Santa Clara la Laguna est époustouflante.

De nombreux petits villages entourent toute la lagune. Certains sont devenus de vrais repères à touristes, d’autres des centres du « new age » où les « hippies » ont installé leurs retraites de yoga, méditation, massage, et autre restaurant  vegan. Mais sortie de ces quelques attroupements d’occidentaux, la vie des locaux s’écoule tranquillement au fil de l’eau.

Le travail reste très manuel et traditionnel. Les petits pêcheurs partent à la rame sur leur lancha. Les hommes courageux remontent les pentes chargés de leña pour le feu. Les femmes se donnent rendez-vous au lavoir pour faire leur lessive…

Nous poursuivons la longue route qui contourne le lac par l’ouest. Au sud, nous rencontrons les ouvriers appliqués à faire sécher le café qui apprécie le climat frais des bords du lac.

Nous voici à Antigua, capitale des conquistadors avant l’actuelle Ciudad de Guatemala. Ville coloniale typique, elle a tout pour plaire : chaussées pavées, maisons basses bigarrées, monastères anciens et même un cadre superbe avec le volcan Agua qui se dessine au bout des ruelles. De plus, des efforts ont été faits pour respecter l’architecture et le patrimoine : ici pas de vilaines enseignes sur les façades, peu de fils électriques, une ville propre. Mais du coup, une attraction à touristes en puissance !!! Malgré tout, un endroit où il fait bon flâner.

Nous arrivons au terme de cette immersion guatémaltèque et profitons de ces quelques fresques murales pour vous donner notre sentiment sur ce pays. On a adoré ! Les vestiges mayas, les 34 ethnies du pays, langues, tenues et cultures associées, les paysages de lac, volcan, montagnes, la végétation luxuriante, la faune abondante, la gentillesse de la population… un vrai régal. Cependant, l’offre touristique s’étoffe. La masse commence à poindre. L’américanisation se fait ressentir. Le voyageur est attendu comme le loup blanc dans de nombreux endroits déjà. Mais ne paniquez pas ! Il y a encore de nombreuses manières de sortir des sentiers battus ici. Alors foncez découvrir cette perle au plus vite !

2 réflexions sur “Belize – Guatemala”

  1. Vrais découvertes de ces deux pays …. colorés et pour moi ( amateur ) pleins d’oiseaux que je rêve de voir … Merci net bises a tous les trois
    Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.