Mexique – Chiapas/Yucatan

Holà amigos !

On the road again ! Carretera, nous voilà !

C’est avec joie que nous retrouvons notre nomadisme et partons enfin à la découverte du Chiapas. En route vers la capitale, on fait une entorse à nos habitudes et l’on se rend dans un camping ! Un camping ??? Oui, mais pas n’importe lequel : ici, c’est un orphelinat qui met à disposition son terrain pour les voyageurs en échange d’une donation volontaire destinée à soutenir le fonctionnement de l’institution. Nous rencontrons Ana y Dicen, un couple d’espagnol super sympa qui se déplace avec leur maison sur le dos d’orphelinat en orphelinat pour donner des cours de soutien scolaire, organiser des activités, acheter du matériel, construire des salles d’études, faire des réparations… en fonction des besoin du lieu et des enfants. Une magnifique initiative à encourager ici : www.boqueworld.com Léon est ravi de se joindre à la leçon de lecture et d’écriture du jour. 😀 Il profite même d’une soirée ciné avec des popcorns en compagnie des enfants de l’orphelinat !

Nous nous dirigeons vers Chiapa de Corzo où la « Fiesta Grande » bat son plein. Ses origines sont une fusion de traditions précolombiennes et de rites chrétiens apportés par les conquistadors, exemple frappant du syncrétisme religieux fortement présent dans le Chiapas. Ce jour là, une foule de « parachicos » danse dans les rues au son des tambours et des maracas vêtus de la tenue traditionnelle, d’un masque et d’une chevelure en brosse, en souvenir d’une légende et en l’honneur d’un saint. Un spectacle superbe !

La route touristique entre San Cristobal de Las Casas et le site précolombien de Palenque ayant mauvaise réputation ces derniers temps (barrages routiers, attaques de car de touristes, assassinats de cyclistes…°), nous décidons de faire le détour par l’Etat du Tabasco pour nous rendre aux ruines. La route de montagne verdoyante serpente entre les plantations de banane et de cacao. Magnifique !

A Villahermosa, capitale du Tabasco, nous nous rendons au parc de la Venta. Dans une première partie, nous faisons connaissance avec les habitants : singes araignées et singes hurleurs au cri si impressionnant qu’il peut s’entendre à 2 km aux alentours. Hugo sympathise aussi avec un magnifique spécimen de python constrictor albinos.

Dans la deuxième partie, nous arpentons des allées verdoyantes au milieu des mystérieuses statues et têtes géantes du peuple olmèque.

A Palenque, après une nuit au milieu de la jungle, entourés par les singes hurleurs, on se lance à la découverte des ruines de la cité antique Maya. Les temples bâtis entre 500 et 800 sont encore debout, perchés en haut des pyramides au milieu d’une dense végétation et renferment pour certains des salles secrètes où ont été découverts des tombeaux royaux.

Le palais, édifice central, est d’une beauté époustouflante. Son architecture est très atypique pour l’époque.

Le site offre la possibilité de se perdre dans la forêt et de découvrir de nombreuses ruines encore dissimulés sous la mousse et la végétation ainsi que de superbes bas-reliefs.

Au musée, on peut admirer l’immense et majestueux tombeau du roi Pakal ainsi que certaines de ses offrandes mortuaires. Epoustouflant ! Nous ressortons du site émerveillés.

Nous prenons la direction de la péninsule du Yucatan et de la côte pour nous rendre dans la ville de Campeche. Longtemps la cible des pirates, attirés en particulier par ses riches cargaisons de bois précieux destiné aux teintures en Europe, la ville fût fortifiée à la fin du XVIIème siècle. Au milieu de quelques vestiges de murs et bastions, on arpente de superbes ruelles pavées bordées de maisons aux couleurs pastel qui se détachent merveilleusement bien sur le ciel d’un bleu profond. Peu touristique, la ville nous enchante !

Nous nous dirigeons à présent vers le nord de la péninsule, près de Merida, pour aller à la rencontre de l’architecture des Mayas Puuc. A Kabah, nous avons l’honneur d’admirer le palais des Masques, dont la façade est ornée de plus de 300 représentations de Chac, dieu de la pluie. Une merveille !

A la sortie du site, nous prenons la direction de l’est et rencontrons notre premier cénote : des milliers de gouffres calcaires remplis d’eau douce tapissent toute la péninsule du Yucatan. Ils sont dus à la chute de la météorite supposée être responsable de l’extinction des dinosaures. Ces puits naturels sont de vraies merveilles de la nature et sont pour la plupart aménagés par les locaux (ou les usines à touristes…). Ils étaient déjà sacrés pour les mayas et souvent le lieu de rituels tels que sacrifices. Cette descente au cœur de la terre et le bleu si profond -presque surnaturel- de ce cénote nous font vivre une expérience quasi mystique. On n’ose même pas s’y baigner !

Le second est superbe. Nous descendons sur plusieurs mètres avant d’aller, cette fois, se plonger au milieu des poissons dans ses eaux limpides.

Le dernier que nous irons voir ce jour là s’avère être la maison du hibou Grand Duc. Magique !

Nous poursuivons notre aventure Yucatèque et nous dirigeons vers Chichèn Itza, le site maya le plus célèbre (et le plus fréquenté) de la région. On se lève aux aurores pour éviter la foule et avoir l’endroit juste pour nous l’espace de quelques instants. Malgré la pluie, la pyramide nous offre toute sa perfection.

La visite du vaste site réserve plein de surprises et de détails, tel cet autel entièrement orné de tête de mort et le superbe palais des colonnes, bien gardé par les guerriers gravés sur chacun de ses piliers.

L’une des pièces maitresses de la cité, c’est le jeu de pelote, le plus grand jamais découvert. Ce jeu répandu par les mayas dans toutes les cultures préhispaniques consistaient en l’affrontement de 2 équipes autour d’une balle en caoutchouc qu’ils manipulaient avec toutes les parties du corps (hanche, torse, dos, et peut être pied droit) excepté les mains et qu’ils devaient parvenir à faire passer dans les anneaux accrochés aux parois du terrain. Le jeu avait en réalité toute une symbolique cosmique et rituelle et se terminait bien souvent par le sacrifice de joueurs de l’équipe perdante, décapités… On savait comment motiver les troupes à l’époque !

Difficile de rivaliser après la découverte de ces sites majeurs époustouflants… mais on part tout de même à la découverte du site de Cobàn, suffisamment étendu pour proposer aux visiteurs de l’arpenter à vélo. Malgré une ballade sympa, on reste un peu sur notre faim. Le tour à vélo est très vite fait, les ruines peu conservées et le site tout de même très fréquenté. On prend en revanche plaisir à grimper la haute pyramide qui domine toute la jungle alentour.

Fini la culture, place au farniente ! Nous voici près de Tulum, sur la riviera maya où, comme les pélicans, on s’incruste discrètement sur la playa d’un hôtel pour profiter des eaux claires des Caraïbes. On enfile masque et tuba et on plonge dans « l’aquarium ». Milliers de poissons de toutes les formes et les couleurs et même 3 immenses raies tachetées dansent autour de nous. Le bonheur !

Nous fuyons les cénotes bondés de touristes des alentours et on trouve quelques dernières perles. Le premier a l’originalité de se trouver en plein milieu des rues d’un village. Les deux autres, cachés dans un petit lotissement ne sont fréquentés que par les locaux.

Le temps tourne à l’orage et nous essuyons notre première tempête tropicale. Les pistes  se transforment rapidement en torrent.

En route vers le sud, Nous nous installons à l’abri de palapas (abris en feuille de palmiers) au bord d’une lagune. La pluie laisse place à un ciel orageux propice à un coucher de soleil mémorable.

La tempête passée, nous atteignons la lagune de Bacalar, ou lagune aux 7 couleurs. Installés dans le hameau peu touristique de Buena Vista, on comprend vite d’où lui vient son surnom et on tombe littéralement amoureux de cet endroit.

Ici aussi le couché de soleil a quelque chose de magique !

Le lendemain, nous poursuivons vers le sud jusqu’à la bourgade de Bacalar. Bien qu’un peu plus fréquentée, on trouve tout de même un lieu assez tranquille pour admirer la beauté cristalline de la lagune. On ne s’en lasse pas…

Lors de notre bivouac du soir, on se lance dans une opération pâte à modeler avec toutes les petites filles de la rue. Léon est aux anges

 

Avant de quitter définitivement le Mexique où nous avons passé 3 mois et demi superbes à nous régaler de culture, d’architecture, d’histoire, de nature, de nourriture, de rencontres, de fêtes, de rires et d’amitié… nous rendons un dernier hommage à nos amis les animaux qui sont aussi variés que ce que le Mexique offre à découvrir…

La végétation aussi offre son lot de surprises telles que ces avocats géants dont on se délecte sans compter…

On vous dit adios y hasta luego les amis !

4 réflexions sur “Mexique – Chiapas/Yucatan”

  1. Photos magnifiquement choisies, commentaires justes et synthétiques … Toujours très agréable de vous suivre … et le Mexique me parait magique de par son histoire et sa nature sauvage .
    Merci pour ce moment
    bises a tous les trois
    Gilbert

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