Roumanie – partie 1

Buna Ziua !

Le 29 juin, nous passons notre première « vraie » frontière : en entrant en Roumanie, nous quittons l’espace Schengen. Cette Roumanie est dans notre imaginaire synonyme de montagne, de forêts, de légende, d’authenticité … de dépaysement quoi ! Nous n’allons pas être déçus…

Nous y arrivons par Oradea et allons voire une curiosité locale : des eaux naturellement chaudes à 30° arrivent dans la région et permettent à des nénuphars géants de pousser. N’ayant pas encore fait de change, une employée du commissariat nous donne un peu d’argent pour payer le parcmètre : hallucinant !

Nous descendons ensuite en direction des monts Apuseni et allons visiter la « Pestera Ursilor », une grotte nommée ainsi à cause de l’ours préhistorique retrouvé au fond lors de sa découverte, en 1975.

Sur la route, on visite notre première église en bois classée par l’UNESCO. On y croise aussi notre premier visage « typique ».

La région du Bihor se prête aux bivouacs paradisiaques, aux toilettes fraiches dans les rivières et à la découverte de la gastronomie locale (ici des plàcintà au fromage et herbe, au fromage doux et aux fruits rouges, délicieux !).

Nous empruntons une piste géniale pour nous rendre au « lacul » Lesu où il s’est avéré qu’il n’y avait finalement plus de « lacul ». Tant pis, on décide de s’installer de l’autre côté du barrage, le long de la rivière. Pendant que l’on s’attèle à des petits travaux, on attire la curiosité d’une fratrie du coin que l’on finit par « apprivoiser » à coup de match de volley, goûter d’enfants et puzzles…  De magnifiques instants.

On s’aventure à explorer par nos propres moyens les nombreuses grottes et cavités de la région : petit frisson à l’idée de se retrouver face à un ours !

Petite aparté : les routes sont franchement mauvaises : les nids de poule sont énormes, les routes goudronnées se transforment par surprise en piste, on évite fréquemment  chats, chiens, moutons, vaches… et un nombre important de routes sont en réfection, donnant lieu à une circulation assez folle ! Il n’y a pas de trottoirs, beaucoup de piétons sur la route et malgré tout cela, les automobilistes circulent très vite… La signalisation est en revanche plutôt bonne.

Nous reprenons notre route et traversons le département du Salaj. Arrêt à Castrul Porolissum, les ruines romaines les mieux conservées du pays. C’est jour de festival et nous nous retrouvons au milieu d’une bataille entre Dace (les ancêtres des roumains)  et légions romaines ! Grâce aux personnes rencontrées sur place, on en apprend beaucoup sur l’histoire de la Roumanie et du continent européen. Léon est un peu moins convaincu par nos amis du jour…

Une promenade par les jardins  du Dragon (des formations géologiques bizarroïdes) avant de filer vers le nord du pays et la région réputée très authentique des Maramures.

Bebe-Globetrotter782

Ici, le bois est essentiel. Il se retrouve partout : maisons et portes monumentales :

Mais aussi églises et monastères :

Passage citadin par Baia Mare où nous avons pu grimper tout en haut de la tour St Stefan, roi sacré pour avoir repoussé les ottomans.

Puis à Baia Sprie, nous faisons la rencontre de Nicolas, un roumain installé en Allemagne depuis plus de 30 ans qui revient à ses origines construire sa maison de vacances. Il nous invite spontanément à dormir dans son « jardin » et nous passons finalement plusieurs jours à bosser ensemble et à prendre du bon temps autour du feu avec Mitti et Radu et d’un repas typiquement roumain : graisse de porc grillée au feu de bois, légumes du jardin crus sur du pain et arrosés de graisse (mmmmhhh) et palinca, alcool de prune distillé deux fois (65-70°), incontournable en Roumanie.

Hugo trouve dans les environs ses premiers Boletus !

Léon a aussi rapidement pris possession des lieux. Merci  Nicolas pour tous ces superbes moments.

A Ocna Sugatag, on teste les bains naturellement salés par l’infiltration d’eau dans les anciennes mines de sel. La sensation est grisante !

A Shigetu Marmatei, on visite le mémorial du communisme et en apprenons beaucoup sur les méthodes utilisées en Roumanie durant cette période et la résistance opposée par le peuple. Le musée est installé dans une ancienne prison. Très émouvant.

Lors de notre passage au « cimetière joyeux » de Sapanta, nous découvrons un endroit unique au monde  où un artiste a commencé en 1935 a taillé et peindre toutes les croix du cimetière à l’effigie du défunt et à y inscrire un cours poème teinté d’humour sur la vie et la mort de cette personne. Un endroit où la vie triomphe sur la mort. Son « disciple » a pris le relais et on peut lui rendre visite  à son atelier.

C’est là que Léon tape dans l’œil d’une petite roumaine à qui il brise le cœur dans la foulée par son départ. Fou rire avec la famille !

C’est là aussi que nous croisons les Briss’car, une famille de bretons avec qui on partage une super soirée dans le jardin prêté par Cosmin, un habitant du village incroyablement généreux.

A Barsana, on croise tous les roumains dans leurs habits du dimanche qui partent assister à la messe en plein air du monastère : chants des sœurs et chœurs d’enfant, le lieu est plein de sérénité.

Nous renouons avec notre passion de l’urbex et trouvons quelques merveilles (entre autre un ancien hôtel de station de ski).

Un arrêt un peu forcé à Borsa (notre CB étant en panne), nous conduit vers le parc national des Muntii Rodnei et vers des randos magnifiques dans les Carpates. Nous sommes durement montés jusqu’au sommet du Pietrosul (2303 m !). mais ça en valait vraiment la peine !

L’authenticité des Maramures est compensée par quelques excentricités plutôt sympas:

Nous avons aussi découvert de drôles de « machines a laver » naturelles en réalité, utilisées pour condenser la laine.

Notre maigre rubrique Art2Rue sera rebaptisée aujourd’hui Art2Rrural 😉 :

Bebe-Globetrotter755

Vous l’aurez compris, nous sommes ébahis devant la gentillesse, la générosité et l’hospitalité des roumains que l’on a rencontré. Alors, en attendant la suite de notre périple dans le pays, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller à leur rencontre !

La revedere !

7 réflexions sur “Roumanie – partie 1”

  1. … me oui! Roumanie … c’a c’est tout a faire une autre chose … ! ;-))
    (i.e. « everything what you don’t get in Hungary – you get it here! »(in RO)
    (« die ungarische Weinflaschen – sind erst nützlich – nach dem du sie mit dem rumänischen Schnaps ausfühlst »)! ;-))

    • Hi Nick !!

      We upgrade your palinka with small pine’s bud, because it’s very strong 😉 you have to tast it’s very interresting
      And let talk about of the match France against Germany, what was the score ? i don’t remermber 😉

      And congratulation for your daughter in the mounted games

      kiss from Léon

      • Hi here together !
        … ok – if my palinka was to strong – it’s alowed to put in this even pine’s bud to – but keep atention because I can’t admit to you to downgrade it to hungarian wine! 😉
        … I can’t wait to meet you again! – so take care – wherever you are – come back healthy – and than we could do all the things we didn’t have time until now … (even an hungarian wine to drink! ;-))

        kiss to Leon, and Hugo … « and his Head »

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