Equateur – partie 1

Salut à tous ! Buenos dias !

Nous entrons en Équateur par la ville de Tulcan et allons faire un petit tour par son cimetière, célèbre pour ses haies joliment taillées.

Nous poursuivons vers le sud et traversons de verts paysages vallonnés qui laissent entrevoir au loin les hautes cordillères.

A la recherche d’un bivouac tranquille pour la nuit, nous grimpons une colline aride qui s’avère tellement pentue que nous devrons nous arrêter avant d’arriver au bout du chemin…

Au bord de la lagune Cuicocha, nous rencontrons la population Quechua Otavalleña, célèbre dans le monde entier pour son artisanat de tissage, de travail de la laine, de tapis, de bijoux, d’instruments de musique… Léon comme à son habitude se fait rapidement des amis et n’a aucun mal à briser la glace avec ce peuple de nature timide et réservée.

En route vers le lac San Pablo, tout près d’Otavallo et de son grand marché d’artisanat, nous nous arrêtons goûter à la fritada, spécialité à base de porc cuit au feu de bois accompagné de patates et de maïs frit. Nous partageons notre repas avec une chaman qui nous raconte comment se déroulent ses rituels avec les locaux mais aussi avec les touristes prêts à payer cher pour vivre cette expérience.

Avant d’atteindre les rives du lac, nous faisons un saut par la jolie cascade sacrée de Peguche.

Sur la rive est du lac, nous trouvons un chouette bivouac tout près d’un parc pour enfant où Léon fait la connaissance de Gabriel qui devient vite son super copain. Avec ses longs cheveux tressés, Léon a un peu de mal à intégrer que c’est un garçon mais nous nous faisons expliquer que les cheveux longs sont une tradition ancestrale chez les Quechua d’Otavallo. Les hommes et les femmes ont une manière différente de les tresser, les couper est une sorte de déshonneur. Nous passons 2 nuits ici et retrouvons aussi avec plaisir sa maman qui vend son artisanat tout en s’occupant de ses 2 enfants.

Nous prenons la direction de la capitale Quito puis bifurquons vers la Mitad del Mundo, ville située sur la ligne de l’Equateur.

Nous visitons à cette occasion un petit musée retraçant les différents modes de vie du pays découpé grossièrement en 3 parties : l’Oriente ou Amazonie, la Sierra (les montagnes) et la Côte. Dans une jolie petite maison montagnarde reconstituée comme au début du siècle, nous découvrons comment chaque famille élevait ses cochons d’Inde (appelés ici « cuy ») dans un coin de la maison, animal déjà au menu au temps des pré-incas !

Du côté de l’Amazonie, nous apprenons qu’il n’y a encore pas si longtemps, quelques tribus avaient pour coutume de transformer la tête de leur ennemi vaincu en amulette porte bonheur. Nous vous dévoilons, la recette de la tête réduite : couper soigneusement la tête de votre ennemi ; retirer son crâne ; faites bouillir la tête de longues heures dans une décoction de plantes anti-putricides jusqu’à réduction ; insérer une pierre chaude dans la peau et cousez soigneusement les orifices afin que son âme ne s’échappe pas. Il ne vous reste plus qu’à parer la tête réduite de plumes chatoyantes pour obtenir une « belle » amulette… Cette pratique est aujourd’hui interdite par la loi mais les dernières têtes réduites remontent seulement aux années 70 ! Certains peuples cependant, dans le parc de Yasuni notamment, vivent encore nus, nomades et chasseurs-cueilleurs. Malheureusement, leur territoire est aujourd’hui très restreint.

Nous faisons un décroché vers l’ouest pour nous rendre dans la zone tropicale de Mindo, et faire le plein de faune et de flore. Un petit arrêt au café de Los Armadillos nous permet d’admirer d’incroyables colibris…

…ainsi que des plantes farfelues !

A Mindo, nous dormons tranquilles au pied des montagnes recouvertes de jungle.

Au petit matin, nous observons le réveil des oiseaux profitant comme nous des premiers rayons de soleil.

Puis nous traversons la vallée dans un tarabita, sorte de chariot-téléphérique, pour aller nous promener sur le chemin des cascades.

Nous rencontrons là une faune et une flore toujours plus dingue : feuilles à tige poilue, fruits lanternes, feuilles pinceaux…

…ainsi qu’une faune extravagante : araignée à tête de diable et même une chenille punk!

De retour sur la place du village de Mindo, nous avons la chance de pouvoir faire observer à Léon le cycle de vie d’un papillon aux ailes de cristal : reproduction, ponte des œufs, éclosion sous forme de chenillons puis croissance d’une grosse chenille bien grasse qui elle-même se transformera en papillon dans son petit cocon…

Nous quittons nos vertes montagnes pour reprendre la route de Quito. Alors que nous déambulons au milieu des vestiges coloniaux de la capitale, nous avons la chance d’assister à de nombreuses animations en ce dimanche ensoleillé.

Et en particulier, une magnifique démonstration de danse traditionnelle. Un moment très émouvant…

Comme à notre habitude, on s’attarde peu en ville et nous prenons rapidement la route de la vallée des volcans. En chemin vers l’Antisana, nous faisons un arrêt dans la ville de Sangolqui où vit Juanjo, le frère d’Alberto (voyageur argentin, papa du petit Pedro rencontré au Costa Rica). Il nous accueille dans sa maison où nous faisons la connaissance de sa femme Johanna et de leur fille Maria Antonia.

Nous passons quelques jours très sympas avec eux à échanger soirées autour de bons petits plats et de discussions et jeux avec les enfants. Le père de Johanna étant Général de la cavalerie, nous avons le privilège de visiter les écuries de la garnison locale. Un grand grand merci pour votre chaleureux accueil  !

Nous voici dans le parc national du volcan Antisana. Notre arrivée matinale nous permet de surprendre cerfs, biches, lapins, chouettes, et autres beaux oiseaux. Petite précision: non, ce caracaras n’est pas en pleine dépression mais recherche simplement sa nourriture en retournant les rochers avec sa patte!

Le soleil est aussi de la partie et éclaire le glacier qui recouvre le dôme du volcan. Magnifique !

Nous descendons un peu plus au sud pour aller cette fois à la rencontre du Cotopaxi. Avec ses 5897m d’altitudes, ce volcan au cône parfait a sacrément de l’allure. Ses abords rougeoyants et désertiques n’enlèvent rien à son charme.

En Equateur, l’accès aux parcs nationaux est gratuit et bien souvent nous avons la possibilité de camper à l’intérieur ce qui nous permet de profiter de belles nuits froides et étoilées.

Le lendemain, nous nous rendons au parking du refuge situé à 4580m d’altitude. Nous tentons de rejoindre le deuxième refuge à pied mais le vent est tellement fort que Léon ne tient pas debout. Hugo atteindra donc seul les 5000m le plaçant au pied du glacier…

Nous quittons le parc et retraversons la panaméricaine pour nous rendre dans la cordillère occidentale. Nous suivons là une route superbe qui nous mène de Sigchos à la lagune de Quilotoa, un volcan dont le cratère est rempli d’un lac au bleu profond. Nous passons une nuit terriblement venteuse sur la lèvre du volcan.

Le lendemain, nous poursuivons vers le sud à travers les plantations de lupins et croisons des familles locales souriantes et chaleureuses.

Sur ces visages gracieux, nous concluons la première partie de ce périple qui promet encore de somptueuses découvertes à venir…

Hasta pronto !

2 réflexions sur “Equateur – partie 1”

  1. Bravo et merci pour ce commentaire précis et bien documenté qui nous permet de « partager » un peu ces découvertes variées et très colorées
    Bon courage pour la suite du documentaire
    Après vous pourrez envisager un reportage à la tv!

    • on pense de temps en temps a faire un film ou reportage final, mais ça demande beaucoup de travail pour être acceptée à la TV et il y a tellement de voyageurs qui le font déjà..on laisse ça aux professionnels 😉
      Peut-être un jour…

      En tout cas c’est sympa de nous suivre !

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