Grèce – partie 1

Kalimèra !

Nous entrons en Grèce le 11 septembre par le nord ouest et ce que nous découvrons alors est l’antithèse de ce que nous imaginions. Bien formatés à la représentions de la Grèce comme un pays plutôt plat et qui n’a d’intérêt que pour ses sites archéologiques ainsi que ses milliers de kilomètres de côtes assiégées par des plages et des criques, surplombées par des villages blancs. En réalité, cette image placardée de l’île de Santorin éclipse les merveilles que l’on peut découvrir sur le continent.bebe-globetrotter-1223

Les villages des Zagoria (« au-delà des montagnes »), avec leurs maisons en pierres traditionnelles, situés le long du canyon de Vikos, offrent des paysages exceptionnels. Si vous allez visiter le monastère d’Agia Paraskévi, montez les marches et poussez votre escapade un peu plus loin, vous découvrirez un panorama… vertigineux !

Nous amorçons notre descente vers le sud et faisons un petit arrêt à Ioannina, jolie ville qui s’avance sur son lac. Son vieux centre fortifié marqué par la présence ottomane lui confère beaucoup de charme…

Bifurcation à l’est par une route montagneuse à souhait pour atteindre un lieu d’une beauté époustouflante : Les Météores ! Des pitons rocheux déposés ça et là par une main magnanime, selon la légende, afin de permettre aux ascètes de se retirer et de prier.

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Les moines commencèrent dès le XIème siècle à vivre dans des cavernes naturelles puis, à partir du XIVème siècle, ils construisirent des monastères perchés pour échapper aux invasions et se rapprocher de Dieu… Bien que le site soit devenu très touristiques, on prend quand même une sacrée claque !

Nous empruntons une petite route entre montagnes, rivières et lacs pour nous diriger vers Arta. On slalome entre les éboulements et au détour d’un virage, on découvre des hommes afférés à un travail très traditionnel comme on peut encore en croiser avec bonheur en Grèce : le transport de bois à dos de cheval.

On rencontre crapauds et grenouilles à l’occasion d’un joli bivouac au bord d’une rivière turquoise. Qui a dit que la Grèce était aride ?

Lors d’une halte au bord de la mer ionienne encore très ensoleillée, super papa, qui a plus d’un tour dans son sac, sort peignes et ciseaux et offre à Léon une nouvelle coupe bien méritée !

Avant d’entrer sur le Péloponnèse, bivouac au bord du lac d’Amvrakia, lieu de quiétude survolé par la danse des oiseaux migrateurs.

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L’heure est arrivée pour notre maison roulante de voguer pour la première fois en mer pour atteindre la côte nord du Péloponnèse (avis aux camping-caristes : la traversée en ferry ne coûte « que » 6,50€ contre 20€ pour la traversée du pont !).

Pour Léon, les plages de sable blond de Loutra Kilinis sont le plus beau terrain de jeux et une oasis de liberté…

Nous nous enfonçons dans le cœur de la presqu’île pour aller à la rencontre de ses jolis villages de montagne. A Andritséna, une mystérieuse source jaillit du tronc d’un arbre !

C’est là aussi que nous partons pour une superbe randonnée dans les gorges de Lousios. Sur notre chemin, les monastères de Prodromou puis de Filosofou (deux monastères dont un ancien troglodyte) donnent lieu à de jolies escales.

A Platania, un petit quart d’heure d’effort le long de la rivière Neda nous amène à découvrir un vrai petit coin de paradis. Attention, le lieu est bien gardé…

La route nous guide à nouveau vers la mer qui n’est jamais bien loin ici.

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Encore un peu d’effort et l’on s’aventure à Péristéria, les deux pieds dans la vase, au cœur d’une gorge où l’on peut remonter à une source ruisselant le long des parois d’une grotte et formant des stalactites. Génial !

Nous traversons le Péloponnèse d’ouest en est pour atteindre le golf de Nauplie et nous rendre en Argolide, le « pie » le plus oriental de «la mamelle » que forme la presqu’île.

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Dans les environs d’Ermioni, nous rencontrons un nouveau phénomène naturel impressionnant : de gigantesques effondrements circulaires formés par soutirage de l’eau dans les couches géologiques. Dans l’un d’eux, un ermite est allé installer deux petites chapelles …

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En suivant les indications d’une grotte préhistorique, on se trouve une petite plage paradisiaque quasi déserte qui nous offrira de bons moments au gré du passage de sympathiques voyageurs et des tortues profitant du départ des touristes pour faire quelques brasses, peinardes… Dans la liste de mes rêves à réaliser, nager avec une tortue : check !

Nous profitons des journées du patrimoine pour visiter les nombreux sites antiques présents dans le coin. A 12€ par personne le prix de quasi chaque entrée, on économise 124 euros sur le week-end ! Bon plan…

Nous commençons par le site d’Epidaure et son théâtre incroyablement préservé. Seuls à 8h00 dans ses gradins, acoustique extraordinaire et sensation privilégiée ! On aurait presque vu réapparaître devant nous acteurs et chœurs chantant des tragédies…

Sur le reste du site a été mis à jour le sanctuaire d’Asklépios, le « médecin » de l’antiquité. On apprend qu’il se déroulait là des rites mystiques tels que des bains dans des eaux sacrées suivis d’un sommeil dans des peaux d’animaux sacrifiés pendant lequel Asklepios venait visiter les malades. Les prêtres « traduisaient » alors les songes sous forme de prescriptions. On peut encore voir ces prescriptions en grec ancien taillées dans la pierre au musée. Léon, lui, s’est découvert une âme d’archéologue et à exploré le site de fond en comble.

Nous partons ensuite à la découverte des cités de la civilisation mycéniennes : Tirynthe et Mycènes. On parle là d’une période remontant au XVIIème siècle… av. JC (il y a donc 3600 ans si l’on compte bien) et des histoires contées par Homère : Troie, Ulysse, les crimes et scandales de la famille des Atrides… On imagine tous ces héros derrière ces murs cyclopéens (des blocs de pierres allant jusqu’à 10 tonnes ajustées sur 7 à 8 mètres d’épaisseurs !) et on a envie de se refaire tout les blockbusters !

A Némée (célèbre pour le lion qu’Ulysse dût terrasser), on revit l’histoire des jeux panhelléniques dont une sécession était organisée là en alternance avec Olympie et Delphes. Les athlètes entraient sur le stade par ce long tunnel, complètement nus… On peut aussi voir un peu plus loin les restes du gymnase d’entrainement, les vestiges des bains ainsi que quelques colonnes du temple de Zeus en l’honneur de qui les jeux étaient organisés.

La cité de l’ancienne Corinthe est très étendue et on peut notamment y voir les restes de la fontaine de Pirène (la mieux conservée du monde grec).

En haut de l’Acrocorinthe, visite du château moyenâgeux et panorama superbe sur l’isthme et le golf de Corinthe.

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Nous enjambons le fameux canal de Corinthe (long de 6 km, haut de 80 m mais large de seulement 25 m !) pour rejoindre l’Attique. Le premier coup de pioche fût donné en 67 ap. JC par l’empereur Néron mais le projet stoppa à sa mort. Le canal ne fût finalement inauguré qu’en 1893 ! Faut pas être pressé…

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Avant de vous quitter pour mieux vous retrouver pour la suite de notre périple grec, au travers de promenades dans des sites naturels extraordinaires et d’un plongeon dans une civilisation vieille de près de 4000 ans, bercés par la poésie d’Homère, un petit aparté Art2Rue. En Grèce, même les tags sont antiques : il y a bien longtemps, Martialis a laissé sa signature dans le tunnel des athlètes…

Yassas !

4 réflexions sur “Grèce – partie 1”

  1. Toujours un vrai plaisir de suivre vos aventures. Merci pour vos commentaires toujours très intéressants et les photos qui nous font voyager avec vous. Bonne continuation en attendant la suite avec toujours de plaisir.

  2. Magnifiquesi lieux !!!! Que de beaux paysages et vos commentaires très instructifs. On a qu’une envie c’est de visiter là Grèce et surtout vous rejoindre. Que notre petit Léon est beau. On vous rejoins au plus vite……
    Mille baisers à vous 3. Christine

    • c’est un très beau pays que nous avons adoré, la partie continental est en plus assez peu connu et parcouru
      Vous avez choisi quel moyen de transport ?

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