Pérou – partie 2

Holà compañeros !

Après une pause de 4 mois en France, nous voici de retour au Pérou pour de nouvelles aventures… à 4 !!! Nous sommes très heureux de vous présenter Margaux, née le 22 décembre. La nouvelle baroudeuse de la famille Globetrotter a vécu très sereinement ses 2 premiers vols en avion direction Lima !

De notre côté, à noter, quelques turbulences… Notre lord Léon, qui aime bien nous faire de petites farces les veilles de départ, a déclaré une virose éruptive carabinée et s’est retrouvé aux urgences 2h avant le décollage. A notre arrivée à Lima, nous prenons donc nos quartiers quelques jours dans un appartement le temps de remettre de l’ordre dans la cellule, de laisser Léon se remettre et de s’habituer au choc climatique puisque nous entrons brutalement dans l’été chaud et humide Péruvien.

Nous nous réinstallons enfin dans la cellule et entamons les démarches auprès des douanes pour prolonger notre permis d’importation temporaire. Léon profite pleinement de sa sœur pendant que ses parents tentent avec elle, de nouvelles expériences, à noter le bain dans l’évier et la préparation d’itinéraire avec bébé.

Les douanes se trouvent à Callao, un quartier dont, à l’instar d’autres villes sud américaines, la mauvaise réputation est entrain de laisser place aux artistes qui s’expriment jusque sur les murs de ses maisons coloniales défraichies. Haut en couleur !

C’est ici aussi que se trouve l’immense port de container de Lima.

Alors que nous attendons ce bout de papier qui nous permettra de poursuivre la découverte du Pérou, nous allons admirer les superbes collections d’art précolombien du musée Larco.

Une salle entière est dédiée à l’art érotique, avec des œuvres très évocatrices… Selon la cosmovision des péruviens précolombiens il existe un équilibre et une complémentarité entre les opposés tels que le jour et la nuit, le ciel et le monde sous-terrain, l’homme et la femme… L’accouplement de l’homme et de la femme permet en quelques sortes de maintenir cet équilibre. Ces objets étaient des objets de rituels selon les archéologues. On peut aussi imaginer que les hommes de l’époque avaient déjà l’esprit un peu coquin…

Alors qu’il nous reste quelques démarches à effectuer dans la capitale (achat d’une assurance et de nouvelles batteries auxiliaires), nous nous installons sur un spot surplombant l’océan, en plein quartier branché de Baranco. A peine sortis de la voiture, nous sommes accostés par un voisin qui, au lieu de nous virer comme nous nous y attendions, nous invite à nous rafraichir dans son appartement. Nous passerons finalement 2 jours reposant avec Francisco et Martha, qui nous aide dans nos démarches et nous chouchoutent tous les 4. Ils nous invitent même à partager un excellent repas avec leur gendre au club de régate de Lima… S’il vous plait ! Un énorme merci à tous les 2 pour votre gentillesse et votre générosité ! Hasta luego, en Francia !

Fin prêts à continuer notre route, nous longeons tranquillement la côte désertique péruvienne. Nous installons nos bivouacs sur différentes plages où nous observons à loisir pélicans, cormorans, mouettes, et autres jolis oiseaux marins…

Notre Margaux fête déjà ses 2 petits mois et avec cela, le droit à ses premiers vaccins… Nous nous rendons dans un centre de santé où le personnel réalise de manière très professionnel ses premières injections obligatoires.

Nous poursuivons notre route vers le sud et entrons dans la réserve naturelle de Paracas, un petit morceau de désert côtier protégé. Nous découvrons un superbe paysage sauvage et évoluons au milieu de dunes nuancées du jaune au rouge. Bienvenue sur la planète Mars !

Notre bivouac au bord des falaises nous permet de jouir d’un magnifique coucher de soleil…

…que nous ne partageons qu’avec les lions de mer et les vautours.

Nous choisissons de sortir de la réserve par la petite porte et traversons des kilomètres de désert superbes avec en prime, quelques frayeurs dans les dunes…

Nous atterrissons en fin de journée dans un village de pêcheur semblant si reculé qu’il semble avoir été oublié. Dans cette région où il ne pleut presque jamais, les maisons précaires sont faites de fibres végétales tressées.

Nous retournons vers la route panaméricaine par le biais d’une très mauvaise piste cahoteuse servant de dépotoir battu par les vents et de siège aux élevages de poulets à grande échelle. Les pauvres bêtes sont entassées dans de petites cages qui ne touchent pas le sol et sont tout juste protégées de la chaleur ardente par des bâches. Beaucoup moins charmant… Les quelques villages traversées ont des allures de bidonville dont les maisons prennent l’allure d’abris sommaires.

Déjà quelques semaines que nous sommes au Pérou et Léon ne perd pas les bonnes habitudes acquises à l’école lors de son séjour en France. Il travaille avec entrain et assiduité grâce aux différents outils pédagogiques offerts par nos proches avant le départ.

Nous arrivons dans la chaleur du désert de Nazca où ont été tracées les fameuses lignes mystérieuses par différents peuples précolombiens. Nous découvrons d’abord les dessins anthropomorphes tracés sur des collines par les Paracas et antérieures à celles de Nazca.

Puis nous grimpons au mirador installé au bord de la panaméricaine pour observer les impressionnants lézards, arbre et mains (ou grenouille selon les interprétations) tracé dans le sol par les Nazca entre -100 et 700. Ces géoglyphes ainsi que des centaines d’autres ont été découverts dans les années 20 par un péruvien, puis en 1939 en vol par un savant américain et enfin étudiés par Maria Reiche, une mathématicienne allemande, qui consacra toute sa vie à ses recherches. De nombreuses hypothèses ont été émises quand à leur fonction telles que des tracées suivis lors de rituels sacrés, des calendriers astronomiques, des repères pour des réseaux hydrauliques souterrains… mais aucune n’a réellement été confirmée et le mystère demeure…

A Nazca, nous sommes accueillis dans la demeure d’Edgardo (tout à gauche sur la photo), un péruvien passionné d’astronomie qui accueille tout au long de l’année des voyageurs de tous horizon et met à leur disposition les 2 premiers étages de sa maison. Nous passons un super moment avec argentins, mexicains, équatoriens, espagnols et français à échanger nos expériences de voyage, nos conseils, nos bons petits plats… Un vrai ressourcement !

Nos petits loulous sont à nouveau choyer. Léon, retrouve sa sociabilité légendaire et sympathise avec tous les voyageurs. Margaux, elle, à droit a de jolies berceuses… Un immense merci à Edgardo qui fait preuve tous les jours d’une gentillesse et d’une générosité incroyable envers tous les voyageurs et qui s’enrichit de toutes ces belles rencontres et de ces échanges.

Nous quittons Nazca pour nous diriger vers la sierra. Les virages s’enchainent et nous montons vite pour retrouver, avec bonheur, la fraicheur, le vert des montagnes et les bivouacs sans âme qui vive à perte de vue. Nous nous arrêtons cependant aux alentours des 1500m d’altitude puis progressons lentement chaque jour pour laisser le temps à bébé Margaux de s’acclimater à l’altitude.

Nous atteignons un plateau de haute altitude où nous franchissons un col à 4600m. C’est ici que vivent vigognes, chinchillas, flamants roses, mouettes des Andes, caracaras et le fameux condor que nous n’avons encore pas la chance d’apercevoir !

Les habitants des quelques villages installés autour de 4000m vivent essentiellement de l’élevage d’alpagas dont ils vendent la précieuse laine.

Léon fête aujourd’hui ses 5 ans ! Il enfile une chemise et une cravate et choisit une jolie robe pour sa sœur. Nous nous rendons pour l’occasion dans des thermes pour profiter d’un bon bain chaud. Puis nous allons déguster de délicieuses spécialités péruviennes dans un hôtel restaurant où l’on fait la connaissance d’un bébé alpaga nourri au biberon.

Léon profite aussi du trampoline mis à disposition dans le parc avant de souffler fièrement ses 5 bougies sur les pâtisseries trouvées miraculeusement le matin à la ville ! Cumple años feliz amorcito ! Te amamos mucho !

Nous poursuivons notre route et atteignons la ville d’Abancay. Nous installons notre bivouac dans la cour d’un centre aéré où nous sommes accueillis avec enthousiasme et curiosité par les enfants. Nous assistons aux répétitions de danses traditionnelles qu’ils réaliseront à l’occasion d’un carnaval de la ville d’Abancay.

Le lendemain matin, Hugo se lance dans la confection d’environ 120 crêpes que nous distribuons aux 80 enfants ainsi qu’au personnel. C’est un franc succès pour la spécialité bretonne que beaucoup n’avaient jamais eu l’occasion de goûter !

Nous vous quittons sur ce joli échange et vous laissons apprécier les quelques insectes  et végétaux croisés à l’orée de nos chemins…

Hasta pronto ! Muchos besos !

28 réflexions sur “Pérou – partie 2”

  1. Bonne reprise de voyage ! ça a l’air encore une fois magique. Bonne adaptation à la petite Margaux. Bien déçue de ne pas vous avoir rencontrés en chair et en os mais ce sera pour une prochaine. On vous suit…

    • C’etait vraiment moins une ! Trop dommage mais on s’est payé une telle suée que nous avons zappé la rencontre à l’aéroport. Et le timing a été plus que serré. Pas le temps de patienter !
      Mais ce n’est que parti remise ! Quand repartez vous en Georgie? Pas tout de suite j’imagine bien…

  2. Génial comme toujours, les commentaires sont croustillants, frais et si parfaitement documentés.
    J’apprends plein de chose et ça c’est vraiment top.
    Je suis toujours émerveillée par vos enfants si faciles d’adaptation dans tous les environnements, c’est vraiment un atout pour vous.
    Joyeux anniversaire à Léon, 5 ans déjà
    Plein de bisous à vous 4
    Continuez à nous faire rêver.

    Merci merci Bisous bisous

    • Coucou Carole !
      Un grand merci pour ton super gentil message. Ca nous fait toujours très plaisir de savoir que les articles plaisent à ceux qui nous lisent.
      Nous sommes effectivement très chanceux avec nos enfants. C’est sûrement aussi notre mode de vie qui les formate un peu…
      Merci pour Léon ! Quel âge à ta petite fille? Tu dois bien te régaler aussi. Elle a l’air bien coquine et très maligne aussi ! On vous envoie des bisous à tous.

    • Merci Christine pour ce gentil message !!! Vous nous manquez aussi et à Léon surtout qui nous parle beaucoup de ses grands-parents. Gros bisous à tous les 2.

  3. Bon voyage c’est avec plaisir de revoir cette région que ns avons visité en 2017
    Je vous suis ,merci pour ces merveilleux moments à vous lire

  4. Je constate avec plaisir que Léon s’est bien remis, Margaux a l’air en pleine forme, elle est aussi ronde que notre petite Charlie. J’ai profité du confinement que nous vivons actuellement pour enfin envoyer l’article sur votre escale.
    Bon voyage à tous les quatre.

    • Coucou Christian !
      J’imagine que ce confinement t’offre une pause forcée bien méritée!
      Un grand merci pour l’article qui est super ! Grosse bise à tous les 2…

  5. Nicole et Maurice 20/03 2020
    Quel plaisir de vous savoir à nouveau sur les pistes et nous vous envions….Margaux est superbe et ressemble beaucoup à Léon. C’est avec grand intérêt que nous allons vous suivre à nouveau mais cette fois de France retrouvant dans vos images des endroits qui nous sont chers.Dans ma tête je suis toujours là-bas…mais il fallait bien rentrer !!
    Un voyage était prévu en Mauritanie à l’automne…certainement compromis!
    Je vous envoie de gros bisous à tous les quatre maintenant, mais une caresse toute particulière à Léon.
    Bon voyage et à bientôt.

    • Hola !
      Contents d’avoir de vos nouvelles et de savoir que vous continuez à nous suivre. Nous espérons que votre projet en Mauritanie pourra aboutir. Vous êtes courageux de continuer à voyager! Restez en forme et allez au bout de vos envies ! Bise à tous les 2.

        • Coucou à tous les 2.
          Oui nous sommes toujours au Pérou. Nous étions dans un village confinés bien en sécurité et nous avons pris le risque de nous rendre à Lima pour attraper le dernier vol humanitaire d’aujourd’hui. Pour finir, nous n’avons pas eu de place. Nous attendons un éventuel prochain…

          • Qu’elle stupeur de vous apercevoir à la TV en pleine détresse. Nous pensons bien à vous, espérons que le prochain vol sera le bon et que nous vous retrouverons bientôt en France;Bises à tous les 4.

          • Oui nous espérons aussi, dans le double sens espagnol d' »esperar ». Il n’y a que ça à faire de toute manière… Bise à vous

  6. Ping : Un couple de Drômois coincé au Pérou avec ses enfants de 5 ans et 3 mois | Jnews

  7. Votre situation n’est pas encore idéale, mais confiance, tout va finir par s’arranger.
    Vous n’êtes pas seuls.
    Je suis certain que le Quai d’Orsay ne PEUT PAS sauf à être totalement stupides (ce qui n’est pas le cas !) vous laisser en plan à Lima avec les mômes.
    Imaginez en cas de pépin le déferlement médiatique ! Nombreux sont ceux qui veulent la chute de Macron, ils ne laisseraient pas passer une si belle occasion.
    Ça vaut pour vous et pour tous les autres, mais votre cas est singulier à cause du bébé, la perception émotive par le public change de nature.

    • On est dans l’attente d’un nouveau vol pour pouvoir rentrer en France, les prochaines semaines nous en diront plus. Merci à vous

  8. Bonjour
    Courage et patience pour votre rapatriement. Visité en 2017 le Pérou est un pays magnifique et un havre de paix . Merci pour votre blog rempli de belles photos qui me rappellent de merveilleux souvenirs .

    • Merci pour vos mots d’encouragement. Oui le Pérou est un chouette pays. Nous aurions aimé avoir la chance d’en finir la découverte, bien que cette crise sanitaire nous ait donné l’opportunité de rencontrer d’autres gens formidables et de vivre de belles expériences de vie, encore une fois !

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